Ce Mardi 19 décembre 2023, une majorité de parlementaires, s’alignant sur les thèses de l’extrême droite, ont choisi délibérément d’inscrire dans le droit français, la fin des principes d’égalité, de solidarité et d’humanité, qui fondent notre République.
Cette loi n’est ni plus, ni moins que la loi la plus régressive depuis 40 ans pour les droits et conditions de vie des personnes étrangères, y compris celles présentes depuis longtemps en France.
Son application aboutira concrètement à l’enfermement et expulsions de personnes, à des atteintes à la vie familiale, au refus ou retrait du droit au séjour au motif de menaces à l’ordre public, au rétablissement du délit de séjour irrégulier, aux atteintes au droit à la santé, au restriction de l’accès aux titres de séjour pour les étudiant·es et personnes malades, au renforcement de tous les freins à l’intégration etc… Faute de titre de séjour, la vie d’un nombre croissant de personnes étrangères en France, extrêmement précarisées, sera rendue encore plus difficile.
Le Ministre de la Santé et de la Prévention a fait preuve de morale politique, suivant l’adage prononcé par Jean-Pierre CHEVENEMENT placé lui aussi devant un dilemme de conscience : « Un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule ». Cette prise de position l’honore.
D’autres de ses collègues ne peuvent en dire autant.
Les agents des ministères sociaux ne peuvent se désintéresser de l’ensemble des sujets que porte cette loi. C’est pourquoi notre organisation organisera, dès la rentrée de janvier 2024, diverses manifestions permettant aux agents de se mobiliser, notamment à partir de la décision que prendra le Conseil Constitutionnel.
Interview de Sophie BINET sur BFM du 20 décembre 2023 : Pour Sophie Binet (CGT), la loi immigration « tire les droits de tous les travailleurs vers le bas » (bfmtv.com)