Le 8 mars, 4 ex-salariées du groupe People and Baby seront entendues par la Cour de cassation contre leur ex-employeur.
La CGT sera là pour les soutenir.
Petit récapitulatif
En 2010, la ville de Paris avait recours à la libéralisation des marchés publics en matière de petite enfance : 5 crèches sont alors confiées à l’entreprise People and Baby. Face à des conditions de travail dégradées, 5 salariées décident de monter une section syndicale CNT (Confédération Nationale du Travail) et se mettent en grève. Avec la complicité de la ville de Paris, People and Baby licencie 4 salariées, la cinquième étant salariée protégée. En 2017, elles gagnent devant le tribunal des Prud’hommes et font annuler leur licenciement. Le tribunal reconnait des faits de discrimination syndicale et une préméditation des licenciements en s’appuyant sur une enquête accablante et documentée de l’inspection du travail. People and Baby fait appel de cette décision et, en juillet 2021, gagne son appel et exige le remboursement des indemnités perçues par ses ex-salariées.
Ces 4 femmes seront entendues par la Cour de cassation et nous seront là pour les soutenir :
Le mercredi 8 mars à partir de 13h place Saint Michel, métro Saint Michel
Pourquoi cela nous concerne, nous agent.es des ministères sociaux ?
Parce les ministères sociaux ne sont pas très scrupuleux en matière de petite enfance : People and Baby est aujourd’hui le prestataire privé de plusieurs ministères dont les ministères sociaux. Plusieurs signalements ont été remontés à la CGT concernant des dysfonctionnements au sein de leurs crèches mais force est de constater que l’administration, pourtant alertée, reste sourde. L’actualité des derniers mois laisse perplexe quant aux risques qui pèseraient sur les enfants confiés à ces entreprises privées largement financées par les fonds publics.
La CGT a attendu plus d’un an avant que la DRH fournissent les documents relatifs au marché public passé entre les Ministères sociaux et la société People and Baby. Ces documents ne font que confirmer la légèreté avec laquelle le sujet est traité laissant un prestataire en roue libre (opacité de la gestion des contrats, pas d’évaluation indépendante ou de procédure coercitive en cas de dysfonctionnements avérés…).
Pourquoi cela nous concerne, nous citoyen.es ?
Le secteur de la petite enfance est largement féminisé, aussi, ne souhaitons-nous pas que celles qui s’occupent de nos enfants puissent bénéficier de conditions de travail décentes, et le cas échéant, qu’elles puissent les dénoncer sans crainte de représailles ? Conditions de travail et conditions d’accueil ne sont pas dissociables : prendre soin des personnes qui s’occupent de nos enfants chaque jour, c’est garantir un espace sécurisant et bienveillant. L’activité syndicale constitue un rempart contre les dérives et abus. C’est un droit, en cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes défendons-le !
SMAST-CGT