La lutte est loin d’être finie…
Macron n’a pas voulu retirer la loi de réforme des retraites malgré la mobilisation de son peuple. Le Gouvernement a utilisé toutes les ficelles parlementaires pour empêcher tout débat à l’Assemblée nationale. Doit-on abandonner la lutte ?
Doit-on remiser l’esprit de résistance qui a animé les 14 manifestations de protestation ? Doit-on rompre avec ce contrat intergénérationnel qui a vu se mêler dans les cortèges les visages de plusieurs générations ?
Le nombre est notre force
C’est loin d’être terminé car la CGT va utiliser tous les leviers pour continuer à dénoncer cette réforme et empêcher son application. De nouvelles propositions de référendum d’initiative partagée seront déposées. La CGT contestera les décrets de cette réforme injuste et des propositions de loi seront soumises à l’Assemblée pour qu’enfin les parlementaires puissent se prononcer contre. Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT tire les leçons de la mobilisation contre la réforme des retraites. « On n’a pas de revanche à prendre sur le gouvernement mais pour tourner la page de cette réforme des retraites catastrophiques, il faut organiser un référendum sur les retraites », a-t-elle insisté sur le plateau de France 2.
Nous avons semé de précieuses graines pour l’avenir, à nous de les faire germer
Au sujet de la convention sociale sur les salaires, souhaitée par Emmanuel Macron, la Secrétaire générale de la CGT a insisté pour que, les salaires comme les rémunérations des fonctionnaires soient indexés sur les prix. C’est ce qui amènera la CGT des ministères sociaux a demandé l’application de la GIPA aux primes (IFSE) dont le barème date de 2016. Contraint par le niveau de l’inflation très élevé à 5,1 % en mai, mais aussi par la situation d’écrasement des grilles, le ministre de la Fonction publique a annoncé le 12 juin des mesures pour 2023 et 2024 (+ 1,5 % à la valeur du point d’indice au 1er juillet 2023, + 5 points d’indice au 1er janvier 2024 sur toute la grille et toutes les catégories, une prime dite de « pouvoir d’achat »). Ces mesures qui ont fait l’objet d’une présentation malhonnête du Gouvernement sont loin de répondre aux revendications salariales et aux pertes déjà subies depuis la décision du gel du point d’indice en 2011. Pour l’heure la CGT continue d’exiger l’augmentation significative de la valeur du point d’indice, l’amélioration des carrières basées sur la reconnaissance des qualifications et de l’ancienneté, l’égalité salariale et professionnelle, des mesures pour les contractuels et pensionnés/retraités. La CGT poursuivra le travail engagé avec les autres organisations syndicales de la Fonction publique pour exiger l’ouverture d’un véritable processus de négociation qui permette de définir et de mettre en oeuvre les dispositifs de rémunération et de déroulement de carrière indispensable, avec l’objectif de rendre de l’attractivité à la FP. Une telle démarche s’inscrit aussi dans la poursuite de la bataille sur les retraites dès lors que l’augmentation des traitements et des salaires, l’égalité salariale et plus largement professionnelle, participent au financement des régimes de retraite.
Travailler moins pour travailler toutes et tous
Le sens de l’Histoire, c’est de travailler moins longtemps. C’est de permettre à toutes et tous de travailler en créant les emplois nécessaires à la satisfaction des besoins et correctement rémunérés. C’est aussi révolutionner la manière de travailler, de se déplacer, de produire, de consommer pour répondre à la mise en œuvre d’une nouvelle logique de développement respectueuse de la vie sur Terre.
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